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6 de noviembre de 2013

Les imaginations, de Luis Benítez. Traducción de Jean Dif



La editorial francesa L'Harmattan acaba de publicar, en traducción de Jean Dif,  el libro Les imaginations, del poeta argentino Luis Benítez.

El también narrador, ensayista y dramaturgo, nació en Buenos Aires en 1956. Es miembro de la Academia Latinoamericana de Poesía, Capítulo de Nueva York y de otras importantes sociedades literarias. Entre los premios que ha obtenido destacan el Primer Premio Internacional de Poesía de la Puerta de los Poetas (París 1991), el Primer Premio del Concurso Internacional de Ficción (Montevideo, 1996 y el Primer Premio Internacional por su obra Macedonio Palomino (México, 2008).
Sus numerosos libros de poesía, ensayo, teatro y ficción han sido publicados en Argentina, Chile, Venezuela, Uruguay, Estados Unidos, México, Inglaterra, Rumania, Italia y Suecia.

Gracias a Jean Dif el lector francés podrá disfrutar de la poesía culta e incisiva de este autor latinoamericano.


Bucólicas / Teología


El barco que veo en el espejo
Sigue siendo poco gobernable
Aunque
Vacunamente todos entramos
En este otro corral del tiempo
A 1/2 viaje todavía
Entre la parición y el degüello
El ganado de dios va por sus varias vidas
Pastando por los sucesos y los días
Como si fueran ciertos
Y el gran cuchillo invisible
Siempre esperando
Adelante
Si salimos un momento del camino
Detrás de algo verde
Siempre sucede algo malo:
Es dios que silba

Nos hizo un solo dios
Aburrido y hambriento


Bucoliques/Théologie

Le bateau que je vois dans le miroir
Demeure difficilement gouvernable
Bien que
Nous entrions tous comme des bovins
Dans cet autre enclos du temps
A mi-chemin du voyage
Entre le vêlage et l'égorgement
Le bétail de dieu s’en va par ses vies plurielles
Broutant au long des événements et des jours
Comme si ceux-ci étaient certains
Et le grand couteau invisible
Toujours suspendu
Au devant
Si nous sortons un moment du chemin
Derrière quelque chose de vert
Survient toujours quelque malédiction :
C'est dieu qui siffle
Nous nous sommes donné un seul dieu
Ennuyeux et toujours sur sa faim.


(C) Luis Benítez
(C) Traducción: Jean Dif

12 de octubre de 2011

Un encuentro por la paz en la palabra: Paco Álvarez Velasco y Jean Dif


Hace unas semanas llegó a Voz y Mirada la voz de Jean Dif recitando su propio poema "Objection de conscience". Llamó la atención de Paco Álvarez Velasco, quien espontáneamente hizo una traducción del poema de Jean al tiempo que nos compartía su poema anti belicista El paso del general. A su vez, Jean tradujo el poema de Paco en dos versiones sucesivas que es muestra del cuidado con que este poeta francés traduce la poesía española. Y ofreció también el regalo incomparable de su voz, al recitar su versión del poema, Le pas du général. Aquí el encuentro de dos poetas, por la paz y en la palabra de todos. (MGE)

Le pas du général

En marchant au pas une - deux, voici qu'avance la mort
au pas cadencé une - deux, au pas cadencé une - deux
le pas que marquent les généraux solennels.

Ils fouinent dans leurs cartes avec des règles et des compas,
seigneurs de la guerre,
traqueurs de vies, de sang avides.

... les yeux démesurément ouverts
et dans les yeux la brume,
un enfant silencieux...

Avec leurs batteries de médailles de fer blanc étincelant
au pas cadencé une - deux, au pas cadencé une - deux.

... dans les yeux de la peur,
un autre enfant écoute
l'horloge de sa faim.

Imposants, ils décident "la nation va jusqu'ici ".
Ensuite ils se décorent au pas cadencé une - deux,
au pas cadencé une - deux, au pas cadencé.

Si la trompette sonne
si le tambour convoque,
si le Général mande...

Le creux des poitrines vibre dans les harangues.
Les médailles de fer blanc resplendissent rutilantes
Ces médailles qu'ils gagnèrent grâce à la mort.

... prenez le à contre-pied,
ce pas cadencé une - deux,
ce pas cadencé...

Car la mort si elle arrive, à son pas,
à son pas une - deux, à son pas une - deux
la mort sera en avance.

Empruntez le pas deux - un
ce pas décalé deux - un,
ce pas décalé!


(C) Francisco Álvarez Velasco
(C) Traduction: Jean Dif
Voix: Jean Dif
Musique: L. Einaudi
Édition: María García Esperón
MMXI



El paso del general

Con su paso un-dos, ahora avanza la muerte
con su paso un-dos, con su paso un-dos,
el paso que le marcan generales solemnes.

Husmean en sus mapas con reglas y compases,
señores de la guerra,
buscadores de vidas, buscadores de sangres.

De par en par los ojos
y en los ojos la niebla,
hay un niño en silencio...

Con sus muchas medallas de lata rutilante,
con su paso un-dos, con su paso un-dos.

... en los ojos del miedo,
otro niño escuchando
el reloj de su hambre.

Imponentes, deciden "hasta aquí la nación".
Luego se condecoran con su paso un-dos,
con su paso un-dos, con su paso un-dos.

Si suena la trompeta
si el tambor os convoca,
si llama el General...

La oquedad de los pechos resuena en las arengas.
Relumbran las medallas de lata rutilante
que ganan con la muerte.

... equivocad el paso,
ese paso un-dos,
ese paso un-dos...

Y la muerte, si llega con su paso, es temprana,
con su paso un-dos, con su paso un-dos.

... equivocad el paso,
ese paso un-dos,
ese paso un-dos...


(C) Francisco Álvarez Velasco
Voces:
Francisco Álvarez Velasco
María García Esperón

11 de octubre de 2011

Le pas du général, de Francisco Álvarez Velasco. Traducción y voz de Jean Dif



Le pas du général

En marchant au pas une - deux, voici qu'avance la mort
au pas cadencé une - deux, au pas cadencé une - deux
le pas que marquent les généraux solennels.

Ils fouinent dans leurs cartes avec des règles et des compas,
seigneurs de la guerre,
traqueurs de vies, de sang avides.

... les yeux démesurément ouverts
et dans les yeux la brume,
un enfant silencieux...

Avec leurs batteries de médailles de fer blanc étincelant
au pas cadencé une - deux, au pas cadencé une - deux.

... dans les yeux de la peur,
un autre enfant écoute
l'horloge de sa faim.


Imposants, ils décident "la nation va jusqu'ici ".
Ensuite ils se décorent au pas cadencé une - deux,
au pas cadencé une - deux, au pas cadencé.

Si la trompette sonne
si le tambour convoque,
si le Général mande...

Le creux des poitrines vibre dans les harangues.
Les médailles de fer blanc resplendissent rutilantes
Ces médailles qu'ils gagnèrent grâce à la mort.

... prenez le à contre-pied,
ce pas cadencé une - deux,
ce pas cadencé...

Car la mort si elle arrive, à son pas,
à son pas une - deux, à son pas une - deux
la mort sera en avance.

Empruntez le pas deux - un
ce pas décalé deux - un,
ce pas décalé!


(C) Francisco Álvarez Velasco
(C) Traduction: Jean Dif
Voix: Jean Dif
Musique: L. Einaudi
Édition: María García Esperón
MMXI

19 de septiembre de 2011

Le pas du général: un poema de Francisco Álvarez Velasco traducido al francés por Jean Dif

  Le pas du général


En marchant au pas une - deux, voici qu’avance la mort
au pas cadencé une - deux, au pas cadencé une - deux,
le pas que marquent les généraux solennels.

Il fouinent dans leurs cartes avec des règles et des compas,
seigneurs de la guerre,
chercheurs de vies, chercheurs de sangs.
 
De paire d’yeux en paire d’yeux
et dans les yeux la brume,
il y a un enfant silencieux
 
Avec leurs batteries de médailles de fer blanc étincelant
au pas cadencé une - deux, au pas cadencé une - deux.
 
dans les yeux de la peur,
un autre enfant écoutant
l'horloge de sa faim.

 
Imposants, ils décident «la nation va jusqu’ici ».
Ensuite ils se décorent au pas cadencé une - deux,
au pas cadencé une - deux, au pas cadencé une - deux.
 
Si la trompette sonne
si le tambour vous convoque,
s’il mande le Général
 
Le creux des poitrines vibre dans les harangues.

Les médailles de fer blanc resplendissent rutilantes
Ils les gagnèrent avec la mort.

emboîtez le pas,
ce pas cadencé une - deux,
ce pas cadencé une - deux

 
Et la mort, si elle arrive à son pas, est en avance
à son pas une - deux, à son pas une - deux.
 
… emboîtez le pas.
ce pas cadencé une - deux,
ce pas cadencé une - deux!



El paso del general

Con su paso un-dos, ahora avanza la muerte
con su paso un-dos, con su paso un-dos,
el paso que le marcan generales solemnes.

Husmean en sus mapas con reglas y compases,
señores de la guerra,
buscadores de vidas, buscadores de sangres.

De par en par los ojos
y en los ojos la niebla,
hay un niño en silencio...

Con sus muchas medallas de lata rutilante,
con su paso un-dos, con su paso un-dos.

... en los ojos del miedo,
otro niño escuchando
el reloj de su hambre.

Imponentes, deciden "hasta aquí la nación".
Luego se condecoran con su paso un-dos,
con su paso un-dos, con su paso un-dos.

Si suena la trompeta
si el tambor os convoca,
si llama el General...

La oquedad de los pechos resuena en las arengas.
Relumbran las medallas de lata rutilante
que ganan con la muerte.

... equivocad el paso,
ese paso un-dos,
ese paso un-dos...

Y la muerte, si llega con su paso, es temprana,
con su paso un-dos, con su paso un-dos.

... equivocad el paso,
ese paso un-dos,
ese paso un-dos...

(C) Francisco Álvarez Velasco
Traducción: Jean Dif

14 de septiembre de 2011

La Poésie, de Jean Dif



La poésie
c’est l’ombre qui ruse
avec la lumière

Ne cherche pas la poésie
où tu crois pouvoir la trouver
Elle n'y est pas

La poésie déteste le bruit
Elle est une maison abandonnée
que l'on retrouve au détour
du sentier où l'on s'égare

La poésie est la phrase oubliée
qui surgit soudain en mémoire
pour rappeler à l'adulte
qu'en lui sommeille un enfant

La poésie est cet alcool
dont on ne peut définir
ni la saveur ni l'effet

La poésie est un feu
qui brûle sans consumer
C'est la visiteuse du soir
qui surgit sans s'annoncer

La poésie est une image
qui d'un seul regard se contente
C'est la passerelle fragile
jetée au dessus de l'abîme
entre des cimes inviolables

C'est la ligne qui sépare
le souvenir de l'oubli
le point que l'on nomme
toujours et jamais

La poésie est indomptable
Elle meurt aussitôt qu'on l'encage
mais ses pas sont indélébiles
Elle cache sa fuite de seiche
dans l'encre avant qu'elle ne sèche.


(C) Jean Dif
Voix: Jean Dif
Musique: L. Einaudi
Édition: María García Esperón
MMXI

12 de septiembre de 2011

Objeción de conciencia, de Jean Dif. Traducción y voz de Francisco Álvarez Velasco


Objeción de conciencia

Jean Dif
Traducción de Francisco Álvarez Velasco

Un pez
tenía tanta imaginación
que sus aletas se hicieron manos
y luego las manos alas
Cuál será nuestro futuro

Y yo heredero del azar
con la piel dividida en escamas
el emigrante privado de alas
he guardado en el seno de mi sangre
un poco de la sal de los océanos

Desde el fondo de los tiempos oscuros
un mono me hace señas
y si no quiero
coger el fusil
mi capitán
es porque temo
sentir de repente
mi rostro y mis manos
cubriéndose de pelos.



(C) Jean Dif
Traducción y Voz: Francisco Álvarez Velasco
Música: L. Einaudi
Realización: MGE
MMXI

10 de septiembre de 2011

Objection de conscience, de Jean Dif


Objection de conscience

Jean Dif

Un poisson
avait tant d'imagination
que ses nageoires devinrent des mains
et que ces mains devinrent des ailes
Quel sera notre lendemain

Et moi l'héritier du hasard
moi dont la peau part en écailles
le migrateur dépourvu d'ailes
j'ai gardé au sein de mon sang
un peu du sel des océans

Du fond des temps obscurs
un singe me fait signe
et si je ne veux pas
tenir de fusil
mon capitaine
c'est que je crains
de sentir tout à coup
mon visage et mes mains
se recouvrir de poils.


(C) Jean Dif
Musique: L. Einaudi
Édition: María García Esperón
MMXI

9 de septiembre de 2011

Cet autre, de Jean Dif


Quel est cet autre qui me flanque
qui me retient lorsque je pars
qui me suit dans tous mes voyages
et qui me précède à l'hôtel

Qui m'épie quand je me crois seul
Qui pèse mes joies et mes peines
Qui de son doigt sonde mes plaies
Qui jongle et fait des pitreries
dans la banlieue de ma raison

Qui dicte ces vers maladroits
dont je ne suis que le copiste
Qui se gausse de mes échecs
Qui me rappelle que je suis
pareil à ceux que je condamne

Cet écho dont je suis la bouche
ce reclus dans son oubliette
qui fait son nid dans mon sommeil
lorsque je m'endors sur mon ombre

est-ce le mort que je serai ?



(C) Jean Dif
Édition: María García Esperón

27 de julio de 2011

L'aile de la cendre, el nuevo libro de Jean Dif

L'aile de la cendre (poèmes 1957-2000), del poeta  francés Jean Dif, ha sido publicado por Edilivre en su patria y reúne los poemas que fueron escritos durante el período que corrió entre la aparición de La Voix Publique, en 1956 y la pulicación de Kaléidoscope, en 1996. Muchos de esos poemas fueron publicados en revistas y otros son inéditos.
Los poemas de este libro se yerguen ante el lector como una especie de testimonio: las huellas de la evolución existencial del poeta. Leemos en el texto de la contraportada que en ocasiones el poeta pudo "perderse en el bosque de las ilusiones, en la persecución de una realidad surcada de remordimientos que siempre se le escapaba, en la búsqueda de una llave o de un ruiseñor que cantaría en sus cerraduras".

Jean Dif ha publicado numerosos poemarios, entre los que destacan La Voix Publique (Cahiers de Rochefort), Kaléidoscope (Encres Vives), Variations (Encres Vives)... Es autor también de obras de carácter histórico como Les mémoires de JakobWalter (Editions Historiques Teissèdre). Ha desplegado una formidable labor como traductor al francés de poetas españoles,  siendo su último trabajo La poésie est un fond d'eau marine, del poeta catalán Santiago Montobbio.

Art poétique
La page vierge est toujours innocente
C’est l’écriture qui la culpabilise
La poésie sourd d’une fêlure des têtes.


Ma muse ne sait pas faire
les nœuds de cravate
pas même recoudre un bouton
Ne parlons pas des plis du pantalon
Pour dire adieu à la vie qui fuit
elle ne repasse pas ses mouchoirs
ni deux fois les mêmes plats
sauf à mettre les pieds dedans
Je rêve de cracher mon feu
dans tous ses orifices
Je rêve de faire l’amour
avec sa faiblesse
Mais je ne suis que l’ombre
de son regard.
(L'aile de la cendre)

1 de julio de 2011

El poema es todo en La Vanguardia de Barcelona

La periodista y escritora Roser Amills Bibiloni (Algaida, Mallorca, 1974) ha publicado en su  espacio Inspiración Digital (Lo último en talento, creatividad y cultura on-line) del periódico La Vanguardia de Barcelona, la siguiente entrevista a propósito del miravoz El poema es todo, dedicado a la poesía de Santiago Montobbio.



María García Esperón | Internet y la poesía de Santiago Montobbio

¿Cómo conociste la obra de Santiago Montobbio?

La conocí gracias a Jean Dif, su traductor al francés, quien me pidió realizara tres videos en torno a sus grabaciones de otros tantos poemas del libro “La poésie est un fond d’eau marine” (París, 2011).

¿En qué consistían estos primeros vídeos?

La petición de Jean se enmarcaba dentro de un proyecto de oralidad colectivo llamado Voz y Mirada, consistente en difundir, disfrutar y experimentar vivencialmente la poesía a través de sencillos videopoemas publicados en youtube.

¿Cómo contactaste con el autor?

Una vez realizados y publicados los videos, Santiago Montobbio se puso en contacto personal conmigo para agradecer con enorme fineza los videopoemas en torno a su libro y tuvo la atención de enviarme el original en español de “La poesía es un fondo de agua marina”.


¿Qué representa ese libro para ti?

Ese libro me impactó profundamente, a mí y a quienes en ese momento, abril de 2011, desde España, México y Argentina, poníamos nuestras voces a la orden de la poesía para llevarla al alcance de todos. No solamente fue descubrir a un poeta excepcional, sino tener en las manos uno de esos libros sorprendentes, que desencadenan revelación tras revelación, que propician en avalancha un amanecer de la conciencia, que marcan, que despiertan, que te siguen a donde vas.

¿Qué es lo que más te gustó?

Fue la dimensión sonora desde la que abordé la poesía de Santiago la que me sedujo por completo y me convirtió a su mundo de sencillez exquisita, de sofisticación esencial, de gran literatura que jamás se siente sobre trabajada ni impostada ni sobrescrita, sino natural y única como las cosas del mundo que son las cosas que nombra: el olivo, el río, el aula, el juguete abandonado, el destino, el amor…

¿Cómo fue el proceso de creación de los videopoemas?

Comencé a grabar poema tras poema, sin poderme detener, en una especie de frenesí de la voz que al habitarse con las palabras de Santiago llevaba a mi percepción a esos umbrales de la inminencia de la revelación según la expresión borgiana. Inminentes, las revelaciones que el poeta vivió en ese sorprendente marzo de 2009 que en el fondo de agua marina de su libro poseen una extensión idónea para atravesar en poco más de un minuto, como una flecha, la sensibilidad y el entendimiento de quien los escuche.

¿Cómo nació “Miravoz”?

Casi de inmediato pensé en realizar un blog dedicado a la poesía de Santiago, una clase especial de blog que hemos inventado dentro del proyecto Voz y Mirada y al que llamamos “miravoz”, para acumular los videopoemas que sin cesar se sucedían. El título me lo brindó uno de los poemas de Santiago, el número 24 de “La poesía es un fondo de agua marina” del que cito un fragmento:

“EL POEMA ES EROSIÓN Y PÉRDIDA.
El poema es testimonio. El poema es testamento.
El poema es de todos y es de nadie. El poema es siempre tuyo.
El poema es corazón lleno de heridas muy abiertas.
El poema es el retrato oscuro del olvido.
El poema es lodo. El poema es todo…”

Y de ahí “El poema es todo”…

¡El miravoz de Santiago Montobbio se llamaría El poema es todo! Di aviso al poeta que estaba haciendo y publicando este blog, a título personal y para el disfrute y acercamiento a su universo poético y gracias a su particular modo de ser y a su colaboración, esta modesta iniciativa se convirtió en una aventura fascinante y en un documento que aprovecha al máximo las posibilidades de la red y de los blogs al enlazar desde el lateral a la muy abundante literatura que en torno a este poeta existe en varios países y que está disponible en prestigiosos sitios como La Cátedra Miguel Delibes y la Biblioteca Cervantes, pero que al vincularse directamente desde el blog proporciona a todos los interesados en la poesía de Santiago un inmediato panorama de los círculos de palabras inteligentes que no dejan de urdirse a propósito de su obra a lo largo y ancho del mapa.

¿El autor quiso participar?

Como si esto fuera poco, Santiago aportó a El poema es todo 7 manuscritos originales de “La poesía es un fondo de agua marina”, que en este contexto se muestran como elementos de cultura que brindan al lector un destello del momento misterioso de la creación poética. El que empezó como un “miravoz de la poesía de Santiago Montobbio” se ha convertido en una textura enriquecida hasta ahora con un bella edición artesanal publicada en San Paolo, algunas noticias de la presentación de uno de los libros más reciente del poeta “Absurdos principios verdaderos”, fotografías de gran calidad artística debidas a la lente de Anna Xalabarder y la nota muy sentida de un hispanista de Florencia dedicada a la poesía de Santiago.

¿A dónde se encamina este proyecto?

El poema es todo surgió de una experiencia estética auroral: la mía, la de un lector frente a la palabra de un gran poeta. Yo no podía imaginar que contaría con su colaboración para realizar en Internet un documento pionero, que sin cesar se ramifica y explora, que tiende puentes y propicia diálogos, que borra fronteras y hace llegar a la poesía no solamente al estudio del especialista o a la exquisita asamblea de los cenáculos, sino al hombre y a la mujer de todos los días. Y a partir de aquí, los caminos se multiplican y se ofrecen con generosidad para nuevos lectores apetentes y ávidos que sabrán reconocer en la de Santiago Montobbio una de las voces poéticas fundamentales del siglo XXI.

Sobre Santiago Montobbio

Volvió a escribir después de 20 años de silencio. Entonces Ernesto Sábato, Miguel Delibes, Juan Carlos Onetti y Camilo José Cela describieron su poesía como honda, misteriosa, envidiable.

Es Santiago Montobbio (Barcelona, 1966) de esa estirpe de poetas que cosechan el misterio en la cotidianeidad, que se transportan con ligereza a ese otro lado donde está la sombra alumbrada y vuelve sembrado de palabras tan sencillas como poderosas, tan sobrenaturales como humanas.

TODO ES TRISTE SI NO HAY CANTO,
pero también el canto es triste.
Del hombre es el último linde.
Allí me llego, allí me consumo,
allí me acabo. En ese final comienzo.
Y todo es triste en ese canto
y sin él todo es muy triste.
El hombre entona perdido un estribillo
que escondió de las fauces del olvido.
El canto sigue, persiste. Y es muy triste.


Más enlaces a la poesía de Santiago Montobbio

15 de abril de 2011

Le jouet abandonné... de Santiago Montobbio en la voz de Jean Dif


LE JOUET ABANDONNÉ... D'UN ENFANT
près d'un manège triste, dans le ravin de l'oubli.
Des oiseaux sombres et sans nom
dessinent dans leur vol
un cercle étrange auquel personne
ne donne de sens. Bien que peut-être il en ait.
Dans cette scène, image ou désert
dans le rêve dessiné des mots
est enfermée quelque musique, un certain destin.
Mais cela reste clos et s'ouvre seulement
pour celui vers lequel secrétement c'est dirigé.
Les voies de Dieu nous sont cachées.

16 mars 2009

83

EL ABANDONADO JUGUETE DE UN NIÑO
cerca de un tiovivo triste, en el barranco del olvido.
Pájaros oscuros y sin nombre
dibujan en su vuelo
un extraño círculo al que nadie
da sentido. Pero acaso lo tiene.
En esta escena, imagen o desierto
en el sueño de las palabras dibujado
se encierra alguna música, algún destino.
Pero permanece cerrado y sólo se abre
a aquél a quien va secretamente dirigido.
Dios esconde sus caminos.

16 marzo 2009

Extrait de:
La poésie est un fond d'eau marine
Santiago Montobbio - Editions du Cygne - 2011

Traduction et voix: Jean Dif

Le petit insecte... de Santiago Montobbio en la voz de Jean Dif


62


UN PETIT INSECTE PERDU SUR LE MONT ULTIME.
Líhomme n'est pas grand-chose de plus dans la vie, obscur.
Obscur et grievement blessé et dévoré par le temps et l'oubli.
Feuille sèche, branche cassée, ruisseau asséché, insecte infime,
et des êtres déjà gachés, minuscules, qui vont main dans la main
entremêlant leur destin au pas des jours.
Cette montagne ultime est le néant ou bien peut-être Dieu,
une monnaie qui tombe toujours sur sa tranche
et se fixe ainsi et demeure
sur les rails du temps.
Là nous nous perdons. Là nous vivons.
L'homme est toujours un dernier feu, secret.

19 mars 2009

162

EL INSECTO PEQUEÑO Y PERDIDO POR EL MONTE ÚLTIMO.
No mucho más es en la vida el hombre, oscuro.
Oscuro y malherido y devorado por el tiempo y el olvido.
Hoja seca, rama partida, arroyo también seco, insecto pequeño
y seres ya gastados, diminutos, van dándose en él la mano
y trenzando con el paso de los dÌas su destino.
Ese monte último es la nada o Dios acaso,
una moneda que siempre cae de canto
y fija así se queda
sobre los raíles del tiempo.
AllÌ nos perdemos. AllÌ vivimos.
El hombre es siempre un fuego último, secreto.

19 marzo 2009

Extrait de:
La poésie est un fond d'eau marine
Santiago Montobbio - Editions du Cygne - 2011

Traduction et voix: Jean Dif

12 de abril de 2011

Poesía de Santiago Montobbio en la voz de Jean Dif


DANS UNE CHAISE VIDE QUELQU'UN SE REPOSE.
Cette chaise possede une silhouette qui lui est propre.
Elle habite en elle. Quand quelqu'un s'y assoit
il la dérange. Mais ce quelqu'un demeure coi.
Il ne veut pas que l'on soupçonne sa présence,
que nul ne sache qu'il est là, dans cette chaise,
dans ce bar ou dans cette salle d'attente, regardant
passer la vie comme le silence ou comme un espion.
Dans quelques endroits on trouve ces chaises.
Quelqu'un les occupe. Il nous surveille depuis elles.
Mais nous ne pouvons pas les concevoir, pas plus que nous les percevons,
et nous ne pouvons informer qui que ce soit de leur prèsence. Cela les dètruirait.
La vie a besoin de ces sentinelles silencieuses,
ces prèsences oubliées, ces hommes et ces silhouettes
secrétes dans leurs chaises. La vie recele ceci
et bien d'autres mystères. Elle se peuple d'eux.

23 mars 2009

(C) Santiago Montobbio
Traducción y voz: Jean Dif


EN UNA SILLA VACÍA ALGUIEN REPOSA.
Esta silla tiene una silueta que le es propia.
En ella habita. Cuando alguien se sienta en ella
la lastima. Pero ese alguien no se queja.
No quiere que nadie sospeche su presencia,
que nadie sepa que está allí, en esta silla,
en este bar o en esa sala de espera, viendo
pasar la vida como silencio o como espía.
En algunos sitios se encuentran estas sillas.
Alguien las ocupa. Desde ellas nos vigila.
Pero no podemos descubrirlos, si los percibimos,
ni a nadie avisar de su presencia. Se consumirían.
La vida necesita estos silenciosos centinelas,
estas presencias olvidadas, estos hombres y estas siluetas
secretos en sus sillas. La vida encierra este
y aun más misterios. Con ellos se puebla.

23 marzo 2009

(C) Santiago Montobbio
Voz: María García Esperón
Música: Yiruma
MMXI

17 de septiembre de 2010

Canto de la savia, de Jean Dif. Traducción de Catamaram


Escuchamos el canto de la savia
en la alcoba cerrada de estrellas clandestinas
Oímos la llamada de los ríos
bajo las sábanas enrojecidas por el amor
Abrimos el corazón de la noche
para liberar el goce sellado en nuestros huesos
Saboreamos las luchas húmedas de la iniciación
Nuestras caricias multiplicadas reabsorben la sombra
en esta habitación que traspasa el mundo
y donde las estrellas rompen las paredes
para devorar los negros augurios

Hijo del sol e hija de la luna
mezclamos el fuego y el agua
en una sutil alquimia
Cuando el mar se inflame
cuando el astro del día se apague
el mundo en nosotros se disolverá
y del sueño haremos
un eterno deleite

Tendría que nevar la noche
cuando nuestras miradas trencen
los silencios blancos del amor
Entonces seríamos la esperanza
de la perla bajo su concha
y el estupor caería vencido
al pie de las fuentes petrificadas.



Nous écoutons le chant de la sève
dans l'alcôve close d'étoiles buissonnières
Nous entendons l'appel des fleuves
sous les draps rougis par l'amour
Nous ouvrons le noyau de la nuit
pour libérer la joie scellée dans nos os
Nous savourons les luttes moites de l'adoubement
Nos caresses multipliées résorbent l'ombre
dans cette chambre qui troue le monde
et les étoiles crèvent les murs
pour dévorer les noirs augures

Fils du soleil et fille de la lune
nous mélangeons le feu et l'eau
en une subtile alchimie
Quand la mer s'enflammera
quand l'astre du jour s'éteindra
le monde en nous se dissoudra
et du sommeil nous ferons
une éternelle jouissance

Il faudrait que neige la nuit
quand nos regards tressent
les silences blancs de l'amour
Alors nous serions l'espérance
de la perle sous son couvercle
et la stupeur tomberait vaincue
au pied des fontaines pétrifiées.


(C) Jean Dif
Traducción: Catamaram
Voz: María García Esperón
Música: Una storia d'amore. L. Einaudi
MMX

15 de septiembre de 2010

La joue livrée, de Francisco Álvarez Velasco


La joue livrée

Et toi, main, tu caresses
la peine végétale, la douleur profonde.
Là tu jetas les grains
du tas de la souffrance
qui tellement s'accrut.

Et en nid tu te changerais,
main,
afin que reviennent
cet oiseau et cette rose
qui un jour pour nous furent,
joue, à travers les airs.

La mejilla entregada

Y tú, mano, acaricias
la pena vegetal, el hondo sufrimiento.
Ahí pusieras los granos
del montón del sufrir
que tanto fue creciendo.

Y te volvieras nido,
mano,
para que vuelvan
el ave aquella y la rosa
que un día se nos fueron,
mejilla, por los aires.

(C) Francisco Álvarez Velasco
Noche
IX Premio Internacional de Poesía "Antonio Machado en Baeza"
Traducción: Jean Dif
Música: L. Einaudi
MMX

Le chant de la sève, de Jean Dif




Le chant de la sève

Nous écoutons le chant de la sève
dans l'alcôve close d'étoiles buissonnières
Nous entendons l'appel des fleuves
sous les draps rougis par l'amour
Nous ouvrons le noyau de la nuit
pour libérer la joie scellée dans nos os
Nous savourons les luttes moites de l'adoubement
Nos caresses multipliées résorbent l'ombre
dans cette chambre qui troue le monde
et les étoiles crèvent les murs
pour dévorer les noirs augures

Fils du soleil et fille de la lune
nous mélangeons le feu et l'eau
en une subtile alchimie
Quand la mer s'enflammera
quand l'astre du jour s'éteindra
le monde en nous se dissoudra
et du sommeil nous ferons
une éternelle jouissance

Il faudrait que neige la nuit
quand nos regards tressent
les silences blancs de l'amour
Alors nous serions l'espérance
de la perle sous son couvercle
et la stupeur tomberait vaincue
au pied des fontaines pétrifiées.


Canto de la savia
Traducción: Catamaram

Escuchamos el canto de la savia
en la alcoba cerrada de estrellas clandestinas
Oímos la llamada de los ríos
bajo las sábanas enrojecidas por el amor
Abrimos el corazón de la noche
para liberar el goce sellado en nuestros huesos
Saboreamos las luchas húmedas de la iniciación
Nuestras caricias multiplicadas reabsorben la sombra
en esta habitación que traspasa el mundo
y donde las estrellas rompen las paredes
para devorar los negros augurios

Hijo del sol e hija de la luna
mezclamos el fuego y el agua
en una sutil alquimia
Cuando el mar se inflame
cuando el astro del día se apague
el mundo en nosotros se disolverá
y del sueño haremos
un eterno deleite

Tendría que nevar la noche
cuando nuestras miradas trencen
los silencios blancos del amor
Entonces seríamos la esperanza
de la perla bajo su concha
y el estupor caería vencido
al pie de las fuentes petrificadas


(C) Jean Dif
Voix: Jean Dif
Traducción al español: Catamaram
Musique: L. Einaudi
Réalisation: María García Esperón
MMX

30 de agosto de 2010

Qu'en serait-il du temps? en la voz de Alan Grishman


Qu'en serait-il du temps
sans son futur aigu?


Qu'est-ce qui surgirait de la fumée
sans sa portion
de temps.


La nuit asphyxierait
ses planètes
si nul
à jamais déjà
ne venait à les adorer.
Le
jour
serait
si
court
si nous étions miroir.


Toute
la
route
jusqu'à
demain
serait de glace.


Les années se dilateraient
sous l'embrasement d'un baiser.


Les antilopes
la musique
l'arc-en-ciel
les heures, la chaleur
la faim
sauteraient de joie
si je devenais l'initiateur d'un siècle.


Serait-il plus convenable de mourir un jour plus tôt?


Traduction: Jean Dif
Voix: Alan Grishman
Musique: Yiruma
MMX

16 de agosto de 2010

Kaléidoscope, de Jean Dif


Kaléidoscope

02
Je fus banquise orpheline
Cést froide la ville
et la mort nuages
flaques de neige
pierres de glace

Qui sait prise la promise
soeur des folles d'aimer
l'absence creuse
qui m'est chevet

Miroirs de l'ombre
lampes de mon bûcher
qui multiplient
mon merveilleux

Je fus parole de roi

(C) Jean Dif
Kaléidoscope
Editions Encres Vives
Voix: María García Esperón
Musique: Yiruma
MMX

Ballade des amants à la tombée du jour


Francisco Álvarez Velasco
Traducción: Jean Dif


Le lent après-midi décline des huppes.
Comme sa crinière,
où chante dissimulée
l'alouette depuis l'aube
pour effrayer la nuit;
comme baissent les vallées
saturées de fleurs de lavande;
comme l'ombre longue de la tour
qui sur la place progresse.

Tu entends ses pieds nus sur la berge.
Tu sens son ombre ardente
dans les lumières tombées
du rouge crépuscule.

Comme un vent d'abeilles,
tu entends la sève lentement nourrir
le feu de la main qui te cherche
et tu écoutes sur les lèvres
les champs de blé de juin qu'agite une brise de coquelicots.

La peau aimée, le temps arrêté,
la lumière d'or sur les hautes branches,
les doux yeux clairs,
les airs et les cheveux,
la parole obscure
au fond de la rivière
et son silence.

La joue livrée,
la vallée solitaire
qui descend avec la rivière,
les pierrailles blanches
sous le chant de l'eau claire...

Mais, en touchant ses épaules,
du dos s'élève
une colombe triste.

Et c'est la nuit.

Baja la tarde lenta de abubillas.
Como su cabellera,
donde canta escondida
la alondra desde el alba
para espantar la noche;
como los valles bajan
cargados con las flores del espliego,
como la sombra larga de la torre
que avanza por la plaza.

Sus pies desnudos en la orilla oyes,
hueles su sombra ardiente
en las luces caídas
del rojo atardecer.

Como un viento de abejas,
oyes la savia lenta alimentando
el fuego de la mano que te busca
y en los labios escuchas
los trigales de mayo con brisa de amapolas.

La piel amada, el tiempo detenido,
la luz de oro sobre las ramas altas,
los dulces claros ojos,
los aires y el cabello,
la palabra oscura
en el hondón del río
y el silencio de ella.

La mejilla entregada,
el valle solitario
bajando con el río,
las piedrecillas blancas
debajo del cantar del agua clara...

Pero, al tocar sus hombros,
de la espalda se alza
una paloma triste.

Y es la noche.

(De Noche¸ IX Premio Internacional de Poesía «Antonio Machado en Baeza»,
Madrid, Hiperión, 2005)


(C) Francisco Álvarez Velasco
Traducción: Jean Dif
Voz: María García Esperón
Música: Yiruma
MMX

15 de agosto de 2010

Qu'en serait-il du temps? Traducción y Voz de Jean Dif

 Jean DIF nació el 16 de mayo de 1934 en Saint-Sandoux, una pequeña población de Auvergne. Vive en París desde que tenía 19 años. Amante de los viajes y de los descubrimientos, ha dado la vuelta al mundo, ha vivido en Quebec y visita regularmente Asia y América Latina. 

Autor de varias colecciones de poemas, sus textos han sido publicados en numerosas revistas. Jean Dif se interesa también por la Historia, particularmente por el período de la Revolución y el Imperio. Las Ediciones Históricas Teissèdres han publicado en 2004 su obra "Les mémoires de Jakob Walter-181- La marche des fantassins wurtembergeois en Russie". 

En su sitio en Internet es posible encontrar algunos de sus poemas, poemas de otros autores, tanto famosos como menos conocidos, notas de lecturas, informaciones artísticas, anuncios de publicaciones poéticas, relatos de viajes y mucho más. Sus textos aparecen, en francés o traducidos, en numerosos sitios franceses o extranjeros. 

Y en este encuentro nuestro, tenemos el privilegio de contar con  la voz de Jean Dif,  pues  ha tenido la extraordinaria gentileza de grabar una de sus traducciones de la poesía de Aurelio González Ovies por lo que desde aquí le decimos: Merci bien, Jean Dif!

(Información tomada de la página web de Jean Dif)



Qu'en serait-il du temps
sans son futur aigu?

Qu'est-ce qui surgirait de la fumée
sans sa portion
de temps.

La nuit asphyxierait
ses planètes
si nul
à jamais déjà
ne venait à les adorer.
Le
jour
serait
si
court
si nous étions miroir.

Toute
la
route
jusqu'à
demain
serait de glace.

Les années se dilateraient
sous l'embrasement d'un baiser.

Les antilopes
la musique
l'arc-en-ciel
les heures, la chaleur
la faim
sauteraient de joie
si je devenais l'initiateur d'un siècle.

Serait-il plus convenable de mourir un jour plus tôt?



QUÉ sería del tiempo
sin su ángulo futuro.


Qué surgiría del humo
sin su mitad
de tiempo.


Asfixiaría la noche
sus planetas
si nadie
ya
jamás
los adorara.
Sería


tan
corto
el
día
si fuéramos de espejo.


Sería de espejo
toda
la
ruta
hasta
el mañana.


Dilatarían los años
si se incendiara un beso.


Saltarían
los venados
la música
el arco iris
las horas, el calor
el hambre
si yo
originara un siglo.


Sería más puntual morirse un día antes.

(C) Aurelio González Ovies
De Tocata y Fuga
Traducción y Voz: Jean Dif
Realización: María García Esperón
Música: L. Einaudi
MMX